Dimanche 27 mars 2005, ton 2.
Tropaire de la Résurrection en ton 2 : Lorsque Tu es descendu vers la mort,+ immortelle Vie,/ l’enfer fut renversé par la splendeur de ta divinité ;// et, lorsque Tu ressuscitas les morts qui gisaient au fond du tombeau,+ tous les anges dans les cieux se mirent à chanter:/ Gloire à toi, Source de vie, ô Christ notre Dieu !//
Tropaire(s) de l’église, puis de saint Grégoire Palamas en ton 8 : Luminaire de l’Orthodoxie et docteur de l’Eglise dont tu fus le ferme appui,+ ornement des saints moines et rempart invincible des théologiens,+ saint Grégoire thaumaturge, gloire de Thessalonique, et de la grâce le héraut,/ intercède auprès de Dieu pour le salut de nos âmes !//
Gloire…, kondakion de l’église, Et maintenant…
Kondakion du Triode et de saint Grégoire Palamas en ton 8 : Comme l’instrument sacré de la sagesse,+ comme le brillant porte-voix de la science de Dieu,/ saint pontife Grégoire, nous te chantons !// Soumettant notre intelligence à celle du Créateur,+ conduis nos cœurs vers lui,/ pour que nous chantions : « Réjouis-toi, Prédicateur de la grâce ! »//
Prokiménon du ton 5 ( ps. 11, 8 et 2, trad. des Septante):
C’est toi, Seigneur, qui nous garderas,/ qui nous préserveras pour l’éternité !//
V/ : Sauve-moi, Seigneur, car il n’y a plus de saint !
Epître : Hébreux 1, 10-2, 3 et 7, 26-8, 2 (notre traduction)
« Dans le principe, Seigneur, Tu as fondé la terre, et les cieux sont l’œuvre de tes mains. Ils périront, mais Toi, Tu demeures. Tous, ils vieilliront comme un vêtement et, comme on fait d’un vêtement, Tu les enrouleras ; tel un manteau, ils seront changés ; mais Toi, Tu restes le même, et tes années ne passeront point. » Et auquel des anges Dieu a-t-Il jamais dit : « Siège à ma droite, jusqu’à ce que Je fasse de tes ennemis l’escabeau de tes pieds » ? Les anges ne sont-ils pas tous des esprits officiants, envoyés en service pour ceux qui doivent hériter le salut ? C’est pourquoi nous devons porter une plus grande attention aux enseignements que nous avons entendus, de peur d’être entraînés à la dérive. Car, si la parole annoncée par les anges a un effet, et si toute transgression et désobéissance a reçu une juste rétribution, comment nous-mêmes échapperons-nous en négligeant pareil salut, qui, annoncé tout d’abord par le Seigneur, nous a été confirmé par ceux qui l’ont entendu ?
Frères, tel est précisément le pontife qu’il nous fallait : saint, innocent, immaculé, séparé désormais des pécheurs, élevé plus haut que les cieux ; un pontife qui n’ait pas besoin, comme les grands prêtres, d’offrir chaque jour des sacrifices d’abord pour ses propres péchés, ensuite pour ceux du peuple, car cela, Il l’a fait une fois pour toutes lorsqu’ en sacrifice Lui-même Il s’est offert. La loi de Moïse établit comme grands prêtres des êtres humains sujets à la faiblesse ; mais le serment de Dieu, prononcé après la Loi, établit comme grand prêtre le Fils, parfaitement accompli pour l’éternité. De ce qui vient d’être dit, le point capital est celui-ci : nous avons un pontife de telle nature qu’Il est assis à la droite du trône de la majesté divine, dans les cieux ; et là, Il accomplit son ministère, non plus dans le tabernacle dressé par les humains, mais dans le sanctuaire véritable érigé par le Seigneur.
Alléluia en ton 5 : (ps. 88, 2 et 3, trad. des Septante)
Tes miséricordes, Seigneur, éternellement je les chanterai ; de génération en génération ma bouche annoncera ta vérité ! - Car Tu as dit : « La miséricorde est un édifice éternel. » Dans les cieux est préparée ta vérité.
Evangile : Marc 2, 1-12 et Jean 10, 9-16
En ce temps-là, Jésus rentra à Capharnaüm quelques jours après la guérison d’un lépreux. On apprit qu’Il était chez lui, et l’on s’y rassembla en si grand nombre qu’il n’y avait plus de place, même devant la porte ; et Jésus leur disait la Parole. On vint lui amener un paralytique porté par quatre hommes ; comme ceux-ci ne pouvaient pas le lui présenter à cause de la foule, ils découvrirent le toit au-dessus de l’endroit où se trouvait Jésus, firent une ouverture et descendirent le grabat où gisait le paralytique. Voyant leur foi, Jésus dit au paralytique : « Mon fils, tes péchés te sont remis. » Or il y avait là, assis, quelques scribes, et ils pensaient en leur cœur : « Comment celui-là parle-t-il ainsi ? Il blasphème ! Qui a le pouvoir de remettre les péchés, si ce n’est Dieu ? » Connaissant aussitôt en Esprit ce qu’ils disaient en eux-mêmes, Jésus leur dit : « Pourquoi une telle pensée dans vos coeurs ? Qu’est-ce qui est le plus facile, dire au paralytique « tes péchés te sont remis » ou dire « lève-toi et marche » ? Afin que vous sachiez que le Fils de l’Homme a le pouvoir sur terre de remettre les péchés, Je te le dis, dit-Il au paralytique : Lève-toi, prends ton grabat et rentre chez toi ! » Celui-ci se leva et, aussitôt, prenant son grabat, il sortit devant tout le monde, si bien que tous étaient stupéfaits, louaient Dieu et disaient : « Jamais nous n’avons vu quelque chose de semblable ! »
En ce temps-là, Jésus dit : « Moi, Je suis la Porte ; si quelqu’un entre par moi, il sera sauvé ; il ira et viendra et trouvera pâturage. Le voleur ne vient que pour voler, égorger et faire périr. Moi, Je suis le bon berger ; le bon berger offre sa vie pour les brebis. Le mercenaire, qui n’est pas le berger, à qui n’appartiennent pas les brebis, dès qu’il voit venir le loup, abandonne les brebis et s’enfuit, et le loup les attrape et les disperse. Le mercenaire s’enfuit parce qu’il est mercenaire et n’a pas souci des brebis. Moi, Je suis Le Berger, le bon, et Je connais les miens et les miens me connaissent, comme le Père me connaît et que, Moi, Je connais le Père ; et J’offre ma vie pour les brebis. Mais J’ai d’autres brebis qui ne sont pas de cet enclos ; celles-là, il faut que Je les conduise : elles écouteront ma voix et il y aura un seul troupeau et un seul berger. »
Mégalynaire : En toi se réjouit toute la création, Ô Pleine de grâce, l’assemblée angélique et la race humaine ! Temple sanctifié, Paradis spirituel, Louange virginale ! De toi Dieu s’est incarné et devint petit enfant, Lui, notre Dieu avant les siècles ! Il fit de tes entrailles son trône et rendit ton sein plus vaste que les cieux. En toi se réjouit toute la création : Gloire à toi !
Koinonikon : du dimanche (« Louez… ») et du saint : « En mémoire éternelle sera le juste : il ne craindra pas l’annonce du malheur !» en ton occurrent, i.-e. ton 2.
Pour la catéchèse… Thème central : la Seigneurie de Jésus. Il est ressuscité (trop. en ton 2), à la droite (place d’honneur) de Dieu (épître) ; Il est le seul véritable pontife (ou grand-prêtre, dans l’ép., Le Berger, dans l’Evangile) ; Il est Dieu (évangile : « seul Dieu peut remettre les péchés ») ; Il est le Fils (ép. et év. : Il « connaît » le Père) ; Il est La Porte (év. : par lui seul, nous avons accès au salut) .
Autres thèmes : 1) les anges (ép.) servent la révélation que Dieu fait de lui-même, et les hommes : ils les mènent à la connaissance de Dieu. Un ange déchu est à l’origine du péché (« erreur » et désobéissance) d’Adam, et de la mort. Etre vigilants à l’égard des pensées (relation avec les anges ; év. : « pourquoi ces pensées.. ? »). Le péché naît dans l’esprit. Purifier ses pensées ; les confronter à la Parole. 2) la grâce ou énergie divine (st. Grégoire Palamas) : incréée, issue de l’essence divine, l’Esprit saint la communique ; nous la recevons à la mesure de notre engagement spirituel ; elle peut nous purifier et nous sanctifier (transfigurer, déifier…). L’enjeu du Carême : l’acquisition ou l’activation de la grâce, celle de croire en Dieu et d’aimer comme Il aime et dans son amour, c’est-à-dire en lui, puisqu’ Il est Amour sans limite !