Rome, le Vatican entré dans l’œil du cyclone. J’y serai ces jours–ci pour un colloque sur les anges, dont la tenue coïncidera avec l’ouverture du conclave. Entre le tsunami des funérailles, avec son cortège de simplismes, malentendus, approximations, dérives, et la déferlante qu’occasionnera l’annonce du successeur, avec son défilé de rumeurs, hypothèses, scénarios, en mettant à profit cette brève plage de quiétude médiatique qui sied au deuil , encore un mot donc sur Jean Paul II. Non pas sur l’homme, mais sur le pape. Non pas sur le pape, mais sur la papauté. Laquelle ne s’est jamais portée aussi bien qu’à la sortie de ce pontificat, alors que l’on peinerait à dire la même chose du catholicisme. Et laquelle interpelle plus que jamais l’Eglise orthodoxe qui n’est pas sans éprouver quelque difficulté à se définir face à une offensive planétaire la plaçant, de facto, dans une position trop défensive pour que ses propres pesanteurs historiques n’en ressortent pas aggravées.
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Jean-François Colosimo est professeur à l'Institut de théologie orthodoxe Saint-Serge, éditeur et essayiste.