Tropaire de la Résurrection en ton 2 :
Lorsque Tu es descendu vers la mort,+ immortelle Vie,/ l’enfer fut renversé par la splendeur de ta divinité ;// et, lorsque Tu ressuscitas les morts qui gisaient au fond du tombeau,+ tous les anges dans les cieux se mirent à chanter:/ Gloire à toi, Source de vie, ô Christ notre Dieu !//
Tropaire (s) de l’église
Kondakion (a) de l’église
Gloire au Père et au Fils et au saint Esprit…
Kondakion de la Résurrection en ton 2 : Lorsque Tu es ressuscité du tombeau, Sauveur tout-puissant,/ l’enfer à la vue de ce miracle fut saisi de frayeur ;// les morts se sont levés+ et, en te voyant, la création partage ta joie, Adam s’unit à l’allégresse ;/ et le monde, ô mon Sauveur, te chante pour toujours !//
Et maintenant et toujours…
Kondakion de la Mère de Dieu en ton 6 : Protectrice assurée des chrétiens,+ médiatrice sans défaillance devant le Créateur,/ ne dédaigne pas la voix suppliante des pécheurs !// Mais dans ta bonté+ hâte-toi de nous secourir,/ nous qui te crions avec foi:// « Sois prompte dans ton intercession,+ et empressée dans ta prière, ô Mère de Dieu,/ secours constant de ceux qui t’honorent ».//
Prokimenon en ton 2 : Le Seigneur est ma force et mon chant/ et Il s’est fait mon salut.// V : Le Seigneur m’a châtié et châtié encore pour m’éduquer, mais Il ne m’a pas livré à la mort.
Epître : 1 Corinthiens 9, 2-12
Frères, c’est vous qui, dans le Seigneur, êtes le sceau de mon apostolat. Et ma défense contre ceux qui m’accusent, la voici. N’avons-nous pas le droit de manger et de boire ? N’avons-nous pas le droit d’amener avec nous une femme chrétienne, une sœur dans la Foi, comme les autres apôtres, comme Pierre et les frères du Seigneur ? Ou bien serais-je seul, avec Barnabé, à n’avoir pas le droit de ne pas travailler ? Quel soldat fait la guerre à ses propres frais ? Quel vigneron plante une vigne pour ne pas en manger le fruit ? Quel berger garde un troupeau pour ne pas se nourrir de son lait ? N’y a-t-il là que propos humains ? Ou bien la Loi ne le dit-elle pas aussi ? C’est bien dans la loi de Moïse qu’il est écrit : « Tu ne muselleras pas le bœuf qui foule le grain. » Est-ce vraiment des bœufs que Dieu se soucie ? N’est-ce pas au contraire pour nous qu’Il parle de tout cela ? Oui, c’est pour nous que l’Ecriture le dit, car le laboureur doit être mû par l’espérance dans son travail, et celui qui foule, par l’espérance d’avoir sa part. Si nous avons semé en vous les biens spirituels, est-ce trop exiger de vous que nous récoltions de quoi sustenter notre corps ? Si d’autres ont ce droit sur vous, nous ne l’avons pas moins. Et pourtant, nous n’avons pas usé de ce droit, acceptant de tout supporter, pour ne pas créer d’obstacle à l’Evangile du Christ.
Alléluia en ton 2 : Que le Seigneur t’exauce au jour de la tribulation ! Que le Nom du Dieu de Jacob te protège ! V : Seigneur, sauve le Roi, et exauce-nous, le jour où nous t’invoquerons !
Evangile : Matthieu 18, 23-35
En ce temps-là Jésus dit la parabole suivante. Le Royaume des cieux est semblable à un homme, à un roi, qui voulut régler ses comptes avec ses serviteurs. On commença par lui en amener un qui lui devait dix mille talents. Comme cet homme n’avait pas de quoi rembourser, le maître ordonna de le vendre, lui, sa femme et ses enfants pour payer sa dette. Tombant alors à ses pieds, le serviteur l’implora et lui dit : « Prends patience avec moi et je te rendrai tout ! » Le maître du serviteur eut pitié de lui, le renvoya et lui remit sa dette. Ce serviteur sortit et rencontra un de ses compagnons, qui lui devait cent deniers. Il le saisit, le prit à la gorge et lui dit : « Rends ce que tu dois ! » Alors le compagnon tomba à ses pieds et l’implora en disant : « Prends patience avec moi et je te rendrai tout ! » Mais l’autre ne le voulut pas et le fit jeter en prison jusqu’à ce qu’il eût payé sa dette. Or ses compagnons, voyant ce qui s’était passé, en furent indignés, et vinrent rapporter au maître tout ce qui était arrivé. Alors son maître convoqua le serviteur et lui dit : « Mauvais serviteur ! Je t’ai remis ta dette parce que tu m’en avais prié : n’aurais-tu pas dû avoir aussi pitié de ton compagnon que j’avais eu pitié de toi ? » Et le maître en colère le livra aux bourreaux jusqu’à ce qu’il eût acquitté sa dette. C’est ainsi, conclut Jésus, que mon Père céleste vous traitera, si vous ne pardonnez pas de tout votre cœur chacun à son frère.
Catéchèse : une théologie de l’argent
1. Dieu est l’employeur et Celui qui rétribue.
2. Le salaire est un droit : tout travail mérite salaire (y compris le ministère pastoral !).
3. L’argent n’est pas méprisable : il équivaut à un travail et à un contrat ; Celui qui rétribue ne peut donner qu’un bien, Lui de qui viennent tout don et tout bien (cf. Epître de saint Jacques).
4. Le Donateur – et la relation de confiance avec lui – est plus important que le don.
5. L’argent est la métaphore de la grâce du saint Esprit : comme on fait fructifier l’argent matériel, ainsi fait-on valoir la grâce incréée (cf. la parabole des Talents).
6. Le Seigneur et Maître de tout bien, et le croyant lui-même, sont libres par rapport à l’argent : saint Paul n’a pas réclamé son dû (« nous n’avons pas usé de ce droit ») et le Maître, à qui on demandait un délai, remet carrément la dette – Il va au-delà de la demande. La liberté est plus importante que l’argent !
7. La théologie de l’argent est dans cette souveraineté : tu me devais (1000 talents font une somme énorme, 100 deniers un montant ridicule), mais tu ne me dois plus rien.
8. La liberté du croyant est dans la coopération avec la Maître : avoir autant pitié de son prochain que le Maître a eu pitié de nous ; c’est-à-dire œuvrer comme Il œuvre, travailler à son programme de salut et de liberté, ne pas s’y opposer par égoïsme, être l’agent de son plan : délier les autres pour que règne l’Esprit, qu’advienne le Royaume du Père, c’est-à-dire l’Esprit. Le Père règne chez son unique Fils – dans l’Eglise et dans le monde – par l’Esprit qui est « issu de lui ».
9. Conclusion : la vie dans la société civile est une occasion d’apprendre à agir comme le Seigneur agit – travaux pratiques de divino-humanité, transfiguration de la société, anticipation du monde qui vient, et du Royaume du Père et du Fils et du saint Esprit – qu’Il soit béni !