La société russe ne doit pas oublier les résultats positifs du système d’éducation soviétique, estime le patriarche de Moscou et de toute la Russie Alexis II.
« Le système éducatif soviétique a obtenu des succès certains, qui, à première vue, semblent confirmer le bien-fondé de ses méthodes. L’Etat à cette époque se développait d’une manière très active, la pays a obtenu des succès remarquables dans la production industrielle, la défrichement des terres vierges, le développement des différents domaines scientifiques, la création d’une technologie spatiale et militaire » a déclaré le patriarche le 14 août dernier lors d’une rencontre avec les représentant de la jeunesse de la région de Kalouga, organisée au siège de l’administration régionale.
Le primat de l’Eglise de Russie a observé que les normes de conduite soviétiques, selon lesquelles l’homme était alors invité à construire sa vie, « étaient extérieurement proches des commandements du Christ. Cela revenait de fait à reconnaître le caractère imprescriptible (au moins sur le plan social) des normes éthiques religieuses, malgré l’orientation athée de l’ensemble du système idéologique. »
L’une des causes principales de la chute du régime soviétique, selon le patriarche, fut « l’absence dans l’idéologie d’Etat d’une armature intérieure, capable de conférer à l’ensemble du système solidité et cohérence. »
« Les normes morales qui apparaissaient comme incontestablement positives manquaient de l’essentiel, à savoir de ce qui aurait pu fonder leur caractère obligatoire et qui ne pouvait se trouver dans un système de valeurs fondé exclusivement sur une conception matérialiste du monde », a dit encore Alexis II.
En même temps le patriarche s’est dit convaincu que la reconnaissance du caractère erroné du cap idéologique de l’Etat soviétique « ne doit pas oblitérer ou faire condamner l’exploit des plusieurs générations de nos ancêtres ».
« Pendant les années de guerre, a-t-il dit, notre peuple a manifesté des miracles de courage et d’héroïsme, par quoi il a encore une fois témoigné de son lien indestructible avec son passé historique, avec les héros des siècles écoulés qui avaient défendu l’indépendance de la Patrie sous les bannières de la sainte orthodoxie. En même temps apparut manifeste aux yeux du pouvoir athée lui-même la profondeur de la foi en Dieu et de l’espoir en sa bonne providence enfouie dans les cœurs de nombreux fils et filles de notre patrie et souvent invisible au monde extérieur. Cela a incité le pouvoir étatique de l’Union Soviétique à considérer d’une manière nouvelle le rôle de la foi dans la vie du pays et de chaque individu, ce qui entraîna l’affaiblissement progressif des persécutions contre l’Eglise et le renouveau progressif de la vie ecclésiale. »
« On ne peut, a ajouté le primat, être un authentique fils de sa patrie, de son pays, sans connaître son histoire, en restant étranger à son héritage religieux et culturel. »
Je suis convaincu, a-t-il conclu, que c’est à l’orthodoxie qu’est lié le destin heureux de la Russie dans l’avenir. »
Sources : Pravoslavie i mir et Patriarchia.ru .