Nous
vous proposons, ci-dessous, la traduction d’un deuxième compte rendu
sur la conférence
annuelle du diocèse de Souroge. Il a été publié sur le site Pravoslavie.ru.
« Je
propose aujourd'hui une conversation sincère pour mieux nous connaître
mutuellement » - a dit Mgr Innocent rappelant qu’il avait assisté à des
conférences semblables du vivant de Mgr Antoine Bloom. « Son héritage est
important et précieux pour nous » a souligné Mgr Innocent.
L’archiprêtre
Benedict Ramsden, doyen de la partie occidentale du diocèse de Souroge, a pris
la parole en premier : « Les événements actuels me causent beaucoup
de peine. Mais je dois dire qu’ils ne détruisent pas ma joie ». « A
cette conférence très difficile, j’éprouve une joie immense à cause de la
présence de l’archevêque Marc, qui avait pris part à la guérison et au
rapprochement, que je n’avais jamais espéré voir de mon vivant. Les divisions
sont sans doute un péché, mais non en vertu des actions conscientes des gens
malintentionnés (méchants), elles sont la manifestation du mal dans le monde,
et cela souvent est une réaction des gens à une menace ». « Je
resterai fidèle, avec une gratitude profonde, à l’Eglise orthodoxe russe, au Patriarcat
de Moscou, qui m’a fait découvrir l’orthodoxie » a souligné le père
Benedict.
Après
lui, l’archiprêtre Daniel Joseph, doyen de la partie du nord du diocèse de
Souroge, le prêtre Philip Steer, l’archiprêtre Maxime Nikolsky et d’autres
clercs et laïcs, ont tous exprimé l’espoir de conserver l’unité ecclésiale.
Après
la pause, le prêtre Steven Plat d’Oxford a lu son exposé, lequel a rencontré un
écho parmi les participants.
Mgr
Marc, archevêque de Berlin (Eglise hors frontières) et membre de la commission
d'enquête chargée de faire la lumière sur la crise dans le diocèse de Souroge,
a pris ensuite la parole pour rendre compte du processus de la réunification de
l’Eglise orthodoxe russe hors-frontières et le Patriarcat de Moscou et pour
partager avec les autres ses souvenirs du métropolite Antoine.
« Le métropolite Antoine, a fait venir
dans l’Eglise russe beaucoup de personne de différentes nationalités. Diviser
l’Eglise signifie changer son héritage » a souligné Mgr Marc. « Tout
ce qui nous divise vient du diable et est inacceptable pour nous. Si différents
que nous soyons, nous sommes tous appelés à l’unité dans le Christ. L’unité est
un devoir pour nous et pas une donnée (fait établi). L'aspiration à l'unité
doit tout surmonter. Si nous, chrétiens orthodoxes, ne comprenons pas que
l’unité est une priorité absolue, nous pouvons apporter d’énormes dégâts à
l’Eglise ». Mgr Marc a souligné que l’unité ne signifie pas l’uniformité.
L’unité peut exister dans la diversité.
Pendant
les trois jours, les participants ont pu écouter les exposés, examiner les questions
proposées et prier pendant les offices célébrés quotidiennement. Le dimanche,
l’archevêque Innocent a présidé la divine liturgie. L’après-midi les
participants ont écouté avec intérêt l’exposé de Karen Greenhead.
Pendant
la conférence tous ceux qui le souhaitaient pouvaient rencontrer les membres de
la commission d’enquête patriarcale. A la tête de cette commission se trouve
l’archevêque Innocent. Les membres de la commission doivent présenter leurs
conclusions au patriarche russe et au Saint-Synode de l’Eglise orthodoxe russe.
Le début des travaux de la commission coïncide avec la conférence du diocèse car
son activité représente l’un des événements les plus marquants de la vie de
celui-ci.
Les
discussions sur le travail de la commission ont inévitablement surgit pendant
les séances plénières et l’examen des exposés. Un échange d’opinions vif et
sincère a eu lieu. « L’échange d’opinions fut utile. Je sens l’aide de Dieu
qui par sa grâce est invisiblement présent ici. Bien que différents points de
vue aient été exprimés, j'ai remarqué qu'il y a beaucoup de choses qui nous
unissent », - a souligné Mgr Innocent lors de la séance de clôture.
« Certes,
l'atmosphère est tendue, les problèmes sont sérieux, — a-t-il continué dans son
discours de clôture, — travaillons sur ces principes, posés par le métropolite
Antoine. Nous devons garder son héritage avec soin. Je vous appelle à cela
indépendamment de votre appartenance nationale et culturelle. Le métropolite
Antoine avait beaucoup de dons, mais sa qualité principale était son amour pour
les hommes, que nous devons garder. Beaucoup d’entre vous étaient ses enfants
spirituels. Je fais un appel à vous : rappelez-vous de Mgr Antoine,
n’oubliez pas son héritage, gardez-le ! Résolvons ensemble les problèmes.
Soyons enfants de Dieu, disciple du Seigneur. Si nous sommes chrétiens
orthodoxes, nous n’avons pas d’autre voie.
Travaillons
ensemble. Je vous remercie de vos efforts, de votre participation à la
conférence, de vos prières et de vos déclarations aussi vives qu’elles aient
été. Je considère que malgré tout, notre conférence a réussi, a donné la
possibilité d'échanger des vues. Il y aura d’autres occasions. Travaillons
ensemble, prions, gardons l'unité. Soyons fidèles à sa sainteté le patriarche,
soyons les enfants de l’Eglise du Christ » La conférence s’est terminée par un moleben.
Source :
Pravoslavie.ru