Tropaire
de la Résurrection, t. 4 : Recevant de l’ange la joyeuse nouvelle de la Résurrection
de leur Seigneur+ et détournant l’ancestrale condamnation,/ les saintes femmes
se firent gloire d’annoncer aux apôtres:// le Christ a triomphé de la mort !/ Il
est ressuscité, notre Dieu, pour donner au monde la grâce du salut.//
Epître : Actes des apôtres,
11, 19-30 - En ces jours-là, les apôtres, dispersés par la persécution
survenue à l’occasion de Stéphane, allèrent jusqu’en Phénicie, à Chypre et
Antioche, mais sans prêcher la Parole à d’autres qu’aux Juifs. Il y eut
cependant parmi eux quelques hommes de Chypre et de Cyrène qui, venus à
Antioche, s’adressèrent également aux Grecs pour leur annoncer la bonne
nouvelle du Seigneur Jésus. La main du Seigneur était avec eux, et grand fut le
nombre de ceux qui embrassèrent la Foi et se convertirent au Seigneur. La
nouvelle en vint aux oreilles de l’Eglise de Jérusalem, et l’on députa Barnabé
à Antioche. Lorsqu’il arriva et qu’il vit à l’œuvre la grâce de Dieu, il s’en
réjouit et les encouragea tous à demeurer, d’un cœur ferme, fidèles au
Seigneur ; car c’était un homme de bien, plein de foi et rempli de l’Esprit
saint. Ainsi une foule considérable s’adjoignit au Seigneur. Alors Barnabé
partit pour Tarse à la recherche de Saul : l’ayant trouvé, il le fit venir
à Antioche. Pendant une année entière il leur fut donné de prendre part aux
assemblées de l’Eglise et d’instruire une foule considérable, et c’est à
Antioche que, pour la première fois, les disciples reçurent l’appellation de
chrétiens. En ces jours-là, des prophètes descendirent de Jérusalem à Antioche.
L’un d’eux, nommé Agabus, se leva et, sous l’action de l’Esprit, se mit à
prédire qu’il y aurait une grande famine dans le monde entier ; c’est
celle qui se produisit lorsque Claude fut empereur. Alors les disciples
décidèrent d’envoyer, chacun selon ses moyens, des secours aux frères de
Judée ; et ils le firent en les envoyant aux anciens par l’entremise de
Barnabé et de Saul.
Evangile :
Jean 4, 5-42 - En ce temps-là,
Jésus vint dans une localité de Samarie appelée Sychar, près du champ que Jacob
avait donné à son fils Joseph. Il y avait là la source de Jacob, et Jésus,
fatigué par la route, était assis à côté de la source ; c’était vers la
sixième heure. Arrive une femme de Samarie pour puiser de l’eau ; Jésus
lui dit : « Donne-moi à boire. » Ses disciples, en effet,
étaient partis à la ville pour acheter des vivres. La Samaritaine lui dit
alors : « Comment, Toi qui es Judéen, me demandes-Tu à boire, à moi
qui une femme samaritaine ? » (En effet, les Judéens ne fréquentent
pas les Samaritains). Jésus lui répondit : « Si tu savais le don de
Dieu et Qui est Celui qui te dit : Donne- moi à boire, c’est toi qui l’en
aurait prié et Il t’aurait donné de l’eau vivante. » La femme dit à
Jésus : « Seigneur, Tu n’as rien pour puiser et le puits est
profond ; d’où as-Tu donc cette eau vivante ? Serais-tu plus grand
que notre père Jacob qui nous a donné le puits et y a bu, lui, ses fils et ses
troupeaux ? » Jésus reprit et lui dit : « Quiconque boit de
cette eau aura de nouveau soif, mais celui qui boira de l’eau que Moi Je lui
donnerai n’aura plus jamais soif ; et l’eau que Je lui donnerai deviendra
en lui une source d’eau jaillissante pour la vie éternelle. » La femme dit
à Jésus : « Seigneur, donne-moi cette eau, afin que je n’aie plus
jamais soif et n’aie plus à venir puiser ici. » Jésus lui dit :
« Va appeler ton mari et reviens ici. » La femme répondit et lui
dit : « Je n’ai pas de mari. » Jésus lui dit : « Tu as
justement répondu : Je n’ai pas de mari ; car tu as eu cinq maris et
celui que tu as maintenant n’est pas ton mari ; en cela tu dis
vrai. » La femme lui dit : « Seigneur, je vois que Tu es un
prophète. Nos pères ont adoré sur cette montagne, et vous, vous dites que c’est
à Jérusalem qu’est le lieu où il faut adorer. » Jésus lui dit :
« Crois-moi, femme, l’heure vient où ce n’est ni sur cette montagne, ni à
Jérusalem, que vous adorerez le Père. Vous, vous adorez ce que vous ne
connaissez pas ; nous, nous adorons ce que nous connaissons, car le salut
vient des Judéens. Mais l’heure vient, et c’est maintenant, où les véritables
adorateurs adoreront le Père en Esprit et en vérité, car ce sont des gens qui
l’adorent ainsi que recherche le Père. Dieu est Esprit et ceux qui l’adorent,
c’est en Esprit et en Vérité qu’ils doivent l’adorer. » La femme dit à
Jésus : « Je sais que le Messie va venir, celui qu’on appelle
Christ ; lorsque Lui viendra, Il nous annoncera toutes choses. »
Jésus lui dit : « Je le suis, Moi qui te parle. »
Là-dessus,
ses disciples arrivèrent et ils s’étonnèrent de ce que Jésus parlât à une
femme ; aucun cependant ne dit : « Que recherches-Tu ou de quoi
parles-Tu avec elle ? » La femme laissa alors sa cruche et alla à la
ville dire aux gens : « Venez voir un homme qui m’a dit tout ce que
j’avais fait. Ne serait-ce pas lui, le Christ ? » Les gens sortirent
de la ville et vinrent vers Jésus. Pendant ce temps, les disciples le priaient
en disant : « Rabbi, mange ! » Mais Jésus leur dit :
« Moi, J’ai à manger une nourriture que vous ne connaissez pas. » Les
disciples se dirent alors entre eux : « Quelqu’un lui aurait-il donné
à manger ? » Jésus leur dit : « Ma nourriture, c’est de
faire la volonté de Celui qui m’a envoyé et d’accomplir son œuvre. Ne dites-vous
pas, vous : Encore quatre mois et la moisson va arriver ? Voici que
Je vous dis : Levez les yeux et regardez ; les champs de blé sont
proches de la moisson. Maintenant, celui qui moissonne va recevoir un salaire
et amasser du fruit pour la Vie éternelle, afin que puissent se réjouir
ensemble et le semeur et le moissonneur. Moi, Je vous ai envoyés moissonner ce
pour quoi vous n’avez pas peiné ; d’autres ont peiné et c’est à vous que
profite leur peine. » De nombreux Samaritains de cette ville crurent en Jésus
à cause de la parole de la femme qui avait témoigné : « Il m’a dit
tout ce que j’avais fait. » Aussi, lorsqu’ils vinrent vers lui, les
Samaritains le prièrent de demeurer chez eux, et Jésus demeura là deux jours.
Et ils crurent, plus nombreux encore, à cause de sa parole, et ils disaient à
la femme : « Ce n’est plus à cause de ce que tu as dit que nous
croyons ; nous avons nous-mêmes entendu, et nous savons qu’Il est vraiment
le Sauveur du monde, le Christ. »
(Père Marc-Antoine
Costa de Beauregard)