Après
la bénédiction initiale : Christ est ressuscité des morts ! Par la mort
Il a vaincu la mort ! A ceux qui sont dans les tombeaux, Il a donné la
vie ! (
Epître :
Actes
des apôtres
5, 12-20 :
En ces jours-là, il se
faisait par la main des apôtres beaucoup de miracles et de prodiges parmi le
peuple, et tous les fidèles se tenaient d’un même cœur sous le portique de
Salomon. Personne d’autre n’osait se joindre à eux, mais le peuple faisait leur
éloge à haute voix, si bien qu’une multitude d’hommes et de femmes accroissait
de plus en plus le nombre de ceux qui croyaient au Seigneur. On allait jusqu’à
sortir les infirmes sur les places, en les mettant sur des lits ou sur des
brancards, afin qu’au passage de Pierre son ombre tout au moins couvrît l’un
d’eux. La foule accourait même des cités voisines de Jérusalem, apportant des
infirmes et ceux que tourmentaient les esprits mauvais ; et tous, ils
étaient guéris. Alors intervint le grand prêtre, avec tous ceux de son
entourage, le parti des Sadducéens. Pleins d’animosité, ils firent arrêter les
apôtres et les remirent à la garde de l’Etat. Mais, pendant la nuit, un ange du
Seigneur ouvrit les portes de la prison, les mena dehors et leur dit :
« Allez, et, vous tenant dans le Temple, annoncez au peuple toute parole
de vie ».
Evangile :
Jean 20, 19-31
En ce temps-là, le soir de
ce même jour, le premier de la semaine, les portes du lieu où étaient
rassemblés les disciples étant fermées par peur des Judéens, Jésus vint et se
tint au milieu d’eux et Il leur dit : « Paix à vous ! » Et,
ayant dit cela, Il leur montra et ses mains et son côté. A la vue du Seigneur,
les disciples se réjouirent. Jésus leur dit alors une nouvelle fois :
« Paix à vous ! De même que le Père m’a envoyé, Moi aussi Je vous
envoie. » Ayant dit cela, Il souffla sur eux et leur dit :
« Recevez l’Esprit saint. A qui vous remettrez les péchés, ils seront
remis, et à qui vous les retiendrez, ils seront retenus. » L’un des douze,
Thomas, appelé le Jumeau, n’était pas avec eux lorsque vint Jésus. Les autres
disciples lui dirent donc : « Nous avons vu le Seigneur. » Mais
il leur dit : « Si je ne vois pas dans ses mains la marque des clous
et ne mets pas mon doigt dans la marque des clous, et ne mets pas ma main dans
côté, non je ne croirai pas. » Huit jours plus tard, ses disciples étaient
de nouveau à l’intérieur et Thomas avec eux. Jésus arriva, portes
fermées ; Il fut parmi eux et dit : « Paix à vous ! »
Puis Il dit à Thomas : « Porte ton doigt ici et vois mes mains, et
porte ta main et mets-la dans mon côté et ne te montre plus incroyant, mais
croyant. » Thomas lui répondit : « Mon Seigneur et mon
Dieu ! » Jésus lui dit : « Parce que tu m’as vu, tu as cru.
Heureux ceux qui, sans voir, croient ! » Jésus fit devant ses
disciples bien d’autres signes qui ne figurent pas dans ce livre. Ceux-là ont
été écrits pour que vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu et
que, croyant, vous possédiez la vie en son Nom.
Catéchèse/homélie : a) temps réel (du samedi de Lazare à la Pentecôte, l’Eglise suit de
jour en jour l’œuvre du Salut ; cf. l’expr. « 8 jours
après ») ; b) temps assumé par le Christ incarné, son
créateur ; la Résurrection le transfigure, lui donne sa profondeur et sa
finalité (transfiguration) ; c)
sens réels : touchent, goûtent,
voient le Ressuscité (Thomas, apparition aux Femmes, aux Apôtres) ; transfigurés : voient et touchent
le Seigneur (vision de st Paul, st Etienne dans Ac.des ap.) ; d) Foi (« mon Seigneur et mon
Dieu ! ») : absolue, ne dépend ni des sens (« heureux ceux
qui croiront sans voir ») ni de la logique (irréfutable p. qu’elle
est une expérience) ; e) foi et vie chrétiennes : ne sont
pas fondées sur le seul Livre (tout n’est pas écrit, cf. év. de ce jour) ;
reposent sur la Tradition : expérience actualisée de génération en
génération au sein de la communauté des croyants (Eglise) ; exprimée et
soutenue par la trad. liturgique (hymnes, prières, dans les offices et la
sainte liturgie ; icônes ; coutumes) gardée fidèlement par les
baptisés (au péril du confort, de la sécurité, de la position sociale, de la
vie (le chrétien est un « martyr », i-e un « témoin », s.
étymologique). D’où la vigilance à l’égard du modernisme. Eglise = Tradition (« transmission ») et
Corps de JC que forment les baptisés, par l’Esprit, Témoin du Verbe.
(Père
Marc-Antoine Costa de Beauregard)