2e
dimanche après la Pentecôte – mémoire
des saints apôtres Pierre et Paul
Tropaire de la Résurrection en ton 1 : Malgré les
scellés posés sur le tombeau et les soldats gardant ton corps immaculé,+ Tu es
ressuscité le troisième jour,/ donnant la vie au monde, Dieu sauveur ;// et du
haut des cieux les anges te chantèrent : « Gloire à ta Résurrection, ô Christ,+
gloire à ta royauté,/ gloire à ton œuvre de salut, Seigneur, Ami des hommes !
»//
Epître dominical: Romains
2,
10-16
Frères, gloire,
honneur et paix pour toute personne qui fait le bien, pour le Juif d’abord,
ensuite pour le Grec. Car les considérations de personnes n’existent par auprès
de Dieu. En effet, quiconque aura péché sous la Loi, par la Loi sera jugé. Ce
ne sont pas les auditeurs de la Loi qui seront justes devant Dieu, mais les
observateurs de la Loi qui seront justifiés. Car si les païens, qui n’ont pas
la Loi de Moïse, en accomplissent par nature les prescriptions, cela veut dire
que, sans la posséder, ils l’incarnent pour eux-mêmes, eux qui montrent la
réalité de cette loi inscrite en leur cœur, comme il résulte du témoignage de
leur conscience, ainsi que des jugements de blâme ou d’éloge qui s’affrontent
en eux tour à tour. C’est ce qui apparaîtra au jour où, selon l’Evangile que je
vous annonce, Dieu jugera tous les secrets des êtres humains, par le Christ
Jésus. Et des Apôtres: 2 Co. 11,21-33 ; 12, 1-9 Frères,
si les autres ont l’audace de se vanter, je vais prendre ce risque, moi aussi,
bien que cela me semble insensé. Eux, ils sont Hébreux ? Mais je le suis
également ! Ils sont Israélites ? Moi aussi, je le suis ! Ils
sont les descendants d’Abraham ? J’en descends, moi aussi ! Ils sont
au service du Christ ? Eh bien, je vais dire une folie : j’y suis
encore plus ! Plus qu’eux j’ai peiné, j’ai reçu bien plus de coups, plus
qu’eux je me suis trouvé en prison, et si souvent je me suis exposé à la mort.
Cinq fois, j’ai reçu des Judéens les trente-neuf coups de fouet ; trois
fois, j’ai été battu de verges par les Romains ; une fois, j’ai été
lapidé ; trois fois, j’ai fait naufrage, et il m’est arrivé de rester
perdu en haute mer un jour et une nuit. Quand j’étais à Damas, le gouverneur
qui y représentait le roi Arétas faisait garder la ville pour m’arrêter, et
c’est d’une fenêtre qu’on me fit descendre dans un panier le long du rempart,
pour que j’échappe à ses mains. Tant de fois sur les routes, je me suis trouvé
en péril du fait des rivières et du fait des brigands, en péril de la part des
Judéens et de la part des païens, en péril dans les cités, dans les lieux
inhabités, en péril sur les mers, et même les faux frères m’ont mis en danger.
J’ai connu les fatigues et l’épuisement, passant tant de nuits sans sommeil,
souffrant la faim et la soif, restant à jeun si souvent, transi de froid et
manquant de vêtements. Et sans parler du reste, car le souci des Eglises me
préoccupe chaque jour : si quelqu’un faiblit, je me sens faible avec
lui ; si quelqu’un trébuche, c’est moi que la fièvre fait trembler. Si
donc il faut se vanter, je me vanterai plutôt de ma fragilité. Et Il sait que
je ne mens pas, Celui qui est béni à jamais, le Dieu et Père de notre Seigneur
Jésus Christ. Faut-il se vanter ? Cela ne me convient guère ; et
pourtant je veux en venir aux visions et révélations du Seigneur. Je connais un
chrétien qui a été ravi jusqu’au troisième ciel, il y a quatorze ans de cela.
Etait-ce dans son corps ? Je ne sais. Etait-il hors de son corps ?
Même incertitude, mais Dieu le sait. Et cette personne, (physiquement ou
seulement en Esprit, il ne m’appartient pas de le savoir, c’est l’affaire de
Dieu) je sais qu’elle fut emportée jusqu’au Paradis et qu’elle y entendit des
paroles ineffables qu’il est impossible à l’être humain de répéter. Pour cette
personne-là, je veux bien me vanter ; mais pour moi-même, je me vanterai
seulement de ma fragilité. Oh ! Si je voulais me vanter, je ne serais pas
insensé, parce que je dirais tout simplement la vérité. Mais je m’abstiens, de
peur que l’idée qu’on s’en ferait ne dépasse ce que je laisse voir ou entendre
de moi. D’ailleurs, pour m’empêcher de me surestimer, à cause des révélations
exceptionnelles que j’ai reçues, il m’a été donné un tourment, semblable à une
écharde dans la chair, comme un ange de Satan, chargé de me souffleter, pour
m’empêcher de me surestimer. Par trois fois, j’ai prié le Seigneur de
l’éloigner de moi. Mais Il m’a répondu : « Ma grâce te suffit ;
et c’est dans la faiblesse que ma puissance se manifeste
pleinement ! » C’est donc de grand cœur que je me vanterai surtout de
ma fragilité, afin que sur moi repose la puissance du Christ !
Evangile dominical: Matthieu 4, 18-23
En ce temps-là, comme Il marchait le long de la mer de Galilée, Jésus vit
deux frères, Simon, appelé Pierre, et André son frère, qui jetaient leurs
filets dans la mer, car ils étaient pêcheurs. Il leur dit : « Venez à
ma suite et Je vous ferai pêcheurs d’humains ». Ils abandonnèrent aussitôt
leurs filets, et suivirent Jésus. Comme Il continuait à avancer, Jésus vit deux
autres frères, Jacques fils de Zébédée et Jean son frère, dans leur barque avec
Zébédée leur père, en train d’arranger leurs filets. Il les appela ;
laissant aussitôt leur barque et leur père, ils suivirent Jésus. Puis, Jésus
parcourait toute la Galilée, enseignait dans leurs synagogues, Il proclamait
l’Evangile, la bonne Nouvelle du Royaume, et guérissait toute maladie et toute
infirmité dans le peuple. Et des Apôtres: Mat. 16, 13-19 :En ce temps-là, arrivé dans la région
de Césarée de Philippe, Jésus interrogeait ses disciples : « Au dire
des gens, qui est le Fils de l’Homme ? » Ils dirent :
« Pour les uns, Jean le Baptiste ; pour d’autres, Elie ; pour
d’autres encore, Jérémie ou l’un des prophètes. » Jésus leur dit :
« Et vous, qui dites-vous que Je suis ? » Prenant la parole,
Simon Pierre répondit : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu
vivant ! » Reprenant alors la parole, Jésus lui déclara :
« Heureux es-tu, Simon fils de Jonas, car ce ne sont pas la chair et le
sang qui t’ont révélé cela, mais c’est mon Père qui est aux cieux ! Et
moi, Je te le déclare : Tu es Pierre, et sur cette pierre Je bâtirai mon
Eglise, et la puissance de la mort n’aura pas de force contre elle. Je te
donnerai les clefs du Royaume des cieux ; tout ce que tu lieras sur la
terre sera lié aux cieux, et tout ce que tu délieras sur la terre sera délié
aux cieux.»