3e dimanche après la Pentecôte, mémoire
de saint
Sisoès le Grand
Calendrier julien :
mémoire du saint
hiéromartyr Eustache et ses compagnons, de saint
Nicéthas de Thèbes et de ses trois disciples Théodore, Grégoire et Daniel.
Tropaire de la Résurrection, ton 2 : Lorsque Tu es
descendu vers la mort, immortelle Vie,/ l’enfer fut renversé par la splendeur
de ta divinité ;// et, lorsque Tu ressuscitas les morts qui gisaient au fond du
tombeau,/ tous les anges dans les cieux se mirent à chanter : « Gloire à toi,
Source de vie, ô Christ notre Dieu !//
Epître :
Romains 5, 1-10
Frères,
justifiés que nous sommes par la Foi, nous sommes en paix avec Dieu par notre
Seigneur Jésus Christ, Qui nous a donné d’avoir accès par la Foi au monde de la
grâce dans lequel nous sommes établis ; et notre fierté, c’est l’espérance
d’avoir part à la gloire de Dieu. Mais ce n’est pas tout : nous mettons
aussi notre fierté dans les afflictions, sachant que l’affliction produit la
patience, la patience une fidélité à toute épreuve, qui à son tour produit
l’espérance. Or l’espérance ne déçoit pas, puisque, par l’Esprit saint qu’Il
nous a donné, Dieu a répandu son amour dans nos cœurs. En effet, alors que nous
étions encore sans cette force, c’est alors, au temps fixé, que le Christ est
mort pour des impies. A peine voudrait-on mourir pour un juste ; pour un
homme de bien, oui, peut-être osera-t-on mourir. Mais la preuve que Dieu nous
aime, c’est que le Christ, alors que nous étions encore pécheurs, est mort pour
nous. Combien plus, maintenant que nous sommes justifiés dans son sang,
serons-nous par lui sauvés de la colère. Si, étant ennemis, nous fûmes
réconciliés avec Dieu par la mort de son Fils, combien plus, une fois
réconciliés, serons-nous sauvés par sa vie !
Evangile : Matthieu 6, 22-33 (n.trad.)
En ce
temps-là, le Seigneur dit :
« La lampe du corps c’est l’œil ; si ton œil est sans malice, tout
ton corps sera lumineux ; mais si ton œil est mauvais, tout ton corps sera
obscur. Si la lumière qui est en toi est obscure, quelle obscurité !
Nul ne peut être l’esclave de deux
seigneurs : ou bien il haïra l’un et aimera l’autre, ou bien il restera
attaché à l’un et méprisera l’autre. Vous ne pouvez être l’esclave de Dieu et
de la richesse. C’est pourquoi Je vous dis : Ne vous inquiétez pas pour
votre vie de ce que vous mangerez ou boirez, ni pour votre corps de ce que vous
revêtirez. La vie n’est-elle pas plus que la nourriture et le corps plus que le
vêtement ? Regardez les oiseaux du ciel, ils ne sèment ni ne récoltent, ni
n’entassent dans des greniers, et votre Père céleste les nourrit. N’êtes-vous
pas plus importants qu’eux ? Qui de vous, dans son inquiétude, peut
allonger sa taille d’une seule coudée ?
Et pourquoi vous inquiéter du vêtement ?
Regardez les lys des champs, comme ils poussent ; ils ne peinent ni ne
filent. Je vous dis que jamais, dans toute sa splendeur, Salomon ne fut vêtu
comme un seul d’entre eux. Si donc Dieu vêt ainsi la plante des champs qui se
dresse aujourd’hui et demain sera jetée au four, ne fera-t-Il pas plus pour
vous, gens de peu de foi ? Ne vous faites donc pas de soucis en
disant : Que mangerons-nous, que boirons-nous, que mettrons-nous ? De
tout cela s’inquiètent les nations. Votre Père céleste sait que vous en avez
besoin. Cherchez tout d’abord son royaume et sa justice, et tout cela vous sera
accordé. »
Catéchèse/homélie : vivre par la foi en Jésus Christ vrai
Dieu et vrai Homme – sens, contenu et originalité de notre vie !
1a. la foi plus grande que les œuvres (dans une société moralisante !).
On nous dit qu’il n’y a pas besoin d’être chrétien pour faire le bien ;
des athées, des non chrétiens, le font - inutilité de la foi ? La position
chrétienne : par la foi (foi en
Jésus Seigneur, pas n’importe laquelle), l’être humain peut connaître le
Salut (i.-e. la vie éternelle en Dieu) ; vouloir faire le bien sans Dieu
est une illusion. C’est la foi en effet qui engendre des œuvres de bien :
elles ont leur source en Dieu.
2b. la foi dans les épreuves (dans une société de plaisir !) :
dans l’épreuve, croire que Dieu la permet ; ne jamais ni douter de lui, ni
se révolter, ni blasphémer, demeurer fidèle ; croire en Dieu, envers et contre tout - là est notre identité
chrétienne (exemple de la Mère de Dieu, des saints et des martyrs ;
avant l’Incarnation, exemple de Job).
3c. la foi plus importante que l’argent, que la nourriture et que le
vêtement (dans le monde matérialiste !). Elle produit une sainte insouciance : Dieu pourvoira
à nos besoins, croient les saints. Il nous aidera, nous le croyons de toutes nos forces !
4d.
la foi s’exprime par la prière (en
une société rationaliste !): 1a) donne-moi de faire ta volonté ! 2b)
gloire à toi, Seigneur, gloire à toi ! 3c) Toi qui es bon et qui es la
Source de tout bien, accorde-nous, selon ta miséricorde et la justesse de tes
jugements, en plus des biens matériels, les biens spirituels : la richesse des dons du saint Esprit, le vêtement d’immortalité, la nourriture de ta Parole et de ton Corps
très pur, le breuvage de ton Sang
très précieux et (4d) la prière elle-même !
(Père
Marc-Antoine Costa de Beauregard)