5e dimanche après la
Pentecôte
Mémoire du prophète
Elie, synaxe des nouveaux
saints de l’Eglise orthodoxe en Europe occidentale : prêtre Alexis, moniale
Marie, prêtre Dimitri, Elie, sous-diacre Georges.
Calendrier
julien : Kyriaquie
de Nicomédie, Félix
de Nantes.
Tropaire de la Résurrection, t. 4 :
Recevant de l’ange la joyeuse nouvelle de la Résurrection de leur Seigneur+ et
détournant l’ancestrale condamnation, / les saintes Femmes se firent gloire
d’annoncer aux apôtres:// le Christ a triomphé de la mort !/ Il est ressuscité,
notre Dieu, pour donner au monde la grâce du salut. //
Epître : Romains 10,
1-10 et Jacques 5, 10-20 :
Frères, le vœu
de mon cœur et la prière que j’adresse à Dieu pour les enfants d’Israël, c’est
qu’ils soient sauvés. Car je leur rends témoignage qu’ils ont du zèle pour
Dieu ; mais c’est un zèle mal éclairé. Ignorant que la justification vient
de Dieu, ils ont cherché à l’établir par leurs propres moyens, sans vouloir se
soumettre à la justice selon Dieu. Car la finalité de la Loi, c’est le Christ,
pour la justification de tout croyant. A propos de la justice qui vient de la
Loi, Moïse écrit en effet que « par elle vivra l’être humain qui
l’accomplit », tandis que la justice née de la foi s’exprime ainsi :
« Ne dis pas dans ton cœur : Qui montera au ciel ? »
c’est-à-dire pour en faire descendre le Christ ; ou bien : « Qui
descendra dans l’abîme ? » à savoir pour faire remonter le Christ de
chez les morts. Que dit-elle donc ? « La parole est tout près de toi, sur tes lèvres et dans ton
cœur », et cette parole, c’est le message de la foi que nous proclamons.
Si donc tes lèvres confessent que Jésus est Seigneur et si tu crois dans ton cœur
que Dieu l’a ressuscité d’entre les morts, alors tu seras sauvé. Celui qui
croit du fond du cœur devient juste, et celui dont les lèvres confessent la foi parvient au salut.
Frères, dans la
souffrance prenez pour modèles de patience les prophètes qui ont parlé au Nom
du Seigneur. Voyez, nous proclamons bienheureux ceux qui ont souffert
patiemment. Vous avez entendu parler de la patience de Job et vous avez vu
quelle fin le Seigneur lui accorda, car le Seigneur est plein de miséricorde et
de compassion. Mais avant tout, mes frères, ne jurez ni par le ciel ni par la
terre, et n’usez d’aucun autre serment. Que votre oui soit oui, et que votre
non soit non : ainsi vous ne tomberez pas sous le coup du jugement.
Quelqu’un parmi vous souffre-t-il de quelque mal ? Qu’il fasse oraison.
Quelqu’un éprouve-t-il de la joie ? Qu’il entonne un cantique. Quelqu’un
parmi vous est-il infirme ? Qu’il appelle les prêtres de l’Eglise et que
ceux-ci prient pour lui en l’oignant d’huile au Nom du Seigneur : la
prière de la Foi sauvera le malade, et le Seigneur le relèvera. S’il a commis
des péchés, ils lui seront pardonnés. Confessez donc l’un à l’autre vos péchés
et priez les uns pour les autres, afin d’être guéris. Car la prière fervente du
juste a beaucoup d’efficacité. Elie était un homme de même nature que la nôtre,
mais lorsqu’avec insistance il pria pour qu’il ne pleuve pas, il n’a pas plus
pendant trois ans et six mois ; puis, de nouveau, il pria : alors le
ciel donna de la pluie, et la terre son fruit. Frères, si l’un de vous s’égare
loin de la vérité et qu’un autre l’amène à se convertir, alors,
sachez-le : celui qui ramène un pécheur de la voie où il s’égare sauvera
son âme de la mort et fera que de nombreux péchés lui seront pardonnés.
Evangile : Matthieu 8, 28 à 9, 1
et Luc 4, 22-30
En ce temps-là, comme Jésus
arrivait au pays des Gadaréniens, deux démoniaques sortant d’un cimetière
vinrent à sa rencontre : ils étaient si sauvages que personne n’osait
passer par ce chemin. Et voici qu’ils se mirent à crier : « Que nous
veux-Tu, Jésus, Fils de Dieu ? Es-Tu venu ici pour nous tourmenter
avant le temps ? » Or il y avait à quelque distance de là un grand
troupeau de porcs en train de paître. Les démons implorèrent Jésus en
disant : « Si Tu nous expulses, envoie-nous dans ce troupeau de
porcs. » Jésus leur dit : « Allez-y ! » Ils sortirent
donc et s’en allèrent dans le troupeau de porcs, et voici que du haut de
l’escarpement tout le troupeau se précipita dans le lac, où il périt sous les
flots. Les gardiens prirent la fuite et s’en furent en ville raconter toute
cette affaire, ainsi que la guérison des possédés. Alors toute la ville se
porta au-devant de Jésus et, dès qu’ils le virent, ils le prièrent de quitter
leur pays. Et Jésus s’embarqua pour traverser le lac et revenir dans sa propre
cité.
En ce temps-là,
tous rendaient témoignage à Jésus. Ils s’étonnaient du message de la grâce qui
sortait de sa bouche, et ils disaient : « N’est-ce pas là le fils de
Joseph ? » Alors Il leur dit : « Sûrement vous allez me
citer le dicton ‘Médecin, guéris-toi toi-même’, et me dire : Nous avons
appris tout ce que ce qui s’est passé à Capharnaüm, fais-en donc autant ici dans
ta patrie. » Et Il ajouta : « Oui, Je vous le déclare, aucun
prophète ne trouve accueil dans sa patrie. En toute vérité, Je vous le déclare,
il y avait beaucoup de veuves en Israël aux jours d’Elie, quand le ciel fut
fermé trois ans et six mois et que survint une grande famine sur tout le
pays ; pourtant ce ne fut à aucune d’elles qu’Elie fut envoyé, mais bien
dans le pays de Sidon, à une veuve de Sarepta. Il y avait beaucoup de lépreux
en Israël aux temps du prophète Elisée ; pourtant aucun d’eux ne fut
purifié, mais bien Naaman le Syrien » Tous furent remplis de colère, dans
la synagogue, en entendant ces paroles. Ils se levèrent, le jetèrent hors de la
ville et le menèrent jusqu’à un escarpement de la colline sur laquelle était
bâtie leur ville, pour le précipiter en bas. Mais Lui, passant au milieu d’eux,
alla son chemin.
Catéchèse/homélie : le temps après Pentecôte est celui de la puissance du Père par sa Parole et son saint Esprit. Cette puissance paradoxale se manifestait autrefois chez les prophètes ; elle se montre à présent dans l’Eglise, Peuple de Dieu, royal, sacerdotal et prophétique, qui invoque son Nom avec Foi. C’est la base de tous les sacrements du Corps du Christ.