Tropaire de la Résurrection en ton 6 : Devant ton sépulcre, les puissances des cieux autant que les soldats, / furent frappées d’effroi.// Marie-Madeleine se tenait près du tombeau/ et cherchait ton corps immaculé.// Mais Tu brisas l’enfer sans te laisser vaincre par lui ; + Tu rencontras la Vierge et nous donnas la vie:/ Ressuscité d’entre les morts, Seigneur, gloire à toi !//
Epître : Romains 15, 1-7 (n. trad.)
Frères, nous avons l’obligation, nous les forts, de porter les infirmités des faibles et de ne pas nous faire plaisir à nous-mêmes. Que chacun de nous fasse plaisir au prochain, en vue du bien, pour l’édification. Car le Christ ne s’est pas fait plaisir à lui-même ; mais, il est écrit : « Les outrages de ceux qui t’outragent sont retombés sur moi. » Or tout ce qui fut écrit dans le passé a été écrit pour notre instruction, afin que, par la patience et par la consolation tirées des Ecritures, nous possédions l’objet de l’espérance. Que le Dieu de patience et de consolation vous donne d’avoir les uns à l’égard des autres les mêmes dispositions, selon le Christ Jésus, afin que d’un même cœur et d’une seule bouche vous glorifiiez le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus Christ. Ainsi, soyez accueillants les uns pour les autres, comme le Christ fut accueillant pour vous, à la gloire de Dieu.
Evangile : Matthieu 9, 27-35 (n. trad.)
En ce temps-là, Jésus était en chemin ; deux aveugles se mirent à le suivre en criant : « Fais-nous miséricorde, Fils de David ! » Jésus arrivé à la maison, les aveugles vinrent à sa rencontre ; Il leur dit : « Avez-vous foi que Je puisse faire cela ? » Ils lui disent : « Oui, Seigneur ! » Alors Il leur toucha les yeux en disant : « Qu’il vous advienne selon votre foi ! » Et leurs yeux s’ouvrirent. Alors Jésus les avertit : « Veillez à ce que personne ne le sache! » Mais à peine sortis, ils en répandirent la nouvelle dans toute cette terre. Tandis que Jésus et ses disciples sortaient (du village), on lui présenta un muet possédé: une fois le démon expulsé, le muet se mit à parler ; et les foules étaient émerveillées et disaient : « Jamais il n’y a eu pareille manifestation en Israël ! » Mais les Pharisiens disaient : « C’est par le prince des démons qu’il expulse les démons ! » Jésus parcourait toutes les villes et les villages, enseignant dans leurs synagogues, proclamant l’évangile du Royaume et soignant dans le peuple toute maladie et de toute infirmité.
Catéchèse : Le jeûne de la Mère de Dieu, 15 jours en sa compagnie et, par elle, plus proches du Christ !
- 1er - 15 août, l’Eglise suit un temps de préparation à la célébration de la Dormition de la Mère de Dieu (célébrée avant le IVème s. et fixée au 15.8 dès le VIIème), sur le modèle de la préparation à la Pâques du Fils de Dieu : rien d’animal, ni huile ni vin (sauf samedis et dimanches ; le 6, Transfiguration de JC : poisson, huile et vin) ; prière plus intense à la Vierge tous les jours : office de la paraclisis (« supplication »), acathistes variés (Buisson ardent, Protection de la Mère de Dieu, etc.), chapelet avec la prière « très sainte Mère de Dieu, sauve-nous ! » ou « sauve Untel… ». Cela souligne la place unique de la Vierge dans la foi et la prière chrétienne : le mercredi et le vendredi de chaque semaine lui sont déjà consacrés toute l’année ; et tout office comporte une prière adressée à elle, notamment « Il est digne en vérité… », après la consécration des saints Dons (divine liturgie) ; son icône est dans toute église et toute demeure chrétienne (et sur le lieu de travail !). La Mère de Dieu est omniprésente, non seulement dans le culte chrétien, mais dans la Création tout entière. Elle est vénérée comme première personne humaine affranchie de l’esclavage du péché, la première sainte et « déifiée » ou « divinisée » : elle l’est par son union intime à Dieu, le Verbe fait chair et Homme au moment de la conception virginale. Elle instaure également le nouveau statut de la femme dans l’histoire : autonomie par rapport à l’homme, relation privilégiée avec Dieu, vision prophétique de l’histoire, compassion pour tous, souveraineté de sa personne par rapport à la souffrance et la mort. Ignorer la Mère de Dieu serait ignorer l’Incarnation de Dieu et ses conséquences pour la vie ecclésiale et sociale. Elle montre le Christ, conduit à lui (cf. l’Icône), et dit : « faites tout ce qu’Il vous dira » (Jean 2, 5).
- la Croix est au milieu de l’église à partir du 1er août (ancien usage constantinopolitain), ce qui ouvre une quarantaine de préparation à la glorification de la sainte et vivifiante Croix le 14 septembre.
(Père Marc-Antoine Costa de Beauregard)