Dimanche du fils prodigue. Ton 2
Tropaire de la Résurrection, t. 2 : Lorsque Tu es descendu vers la mort, immortelle Vie, / l’enfer fut renversé par la splendeur de ta divinité ; // et, lorsque Tu ressuscitas les morts qui gisaient au fond du tombeau, / tous les anges dans les cieux se mirent à chanter : Gloire à toi, Source de vie, ô Christ notre Dieu !//
Epître dominical (n. trad.) : 1Co. 6, 12-20.
Frères, j’ai toute liberté, mais tout n’est pas utile. J’ai toute liberté, mais, moi, je ne laisserai rien de avoir pouvoir sur moi ! La nourriture est pour le ventre, le ventre pour la nourriture, et Dieu abolira l’un et l’autre. Mais le corps n’est pas pour la débauche : il est pour le Seigneur, et le Seigneur est pour le corps. Et Dieu qui a ressuscité le Seigneur, nous ressuscitera nous aussi par sa puissance. Ne savez-vous pas que vos corps sont des membres du Christ ? Vais-je donc prendre les membres du Christ pour en faire les membres d’une débauchée ? En aucun cas ! Ou bien ne savez-vous pas que celui s’unit à la débauchée ne fait avec elle qu’un seul corps ? Car il est dit : « Les deux ne feront qu’une seule chair. » Mais celui qui s’unit au Seigneur n’est avec lui qu’un seul esprit. Fuyez la débauche ! Tous les péchés que l’être humain peut commettre sont extérieurs à son corps ; mais le débauché pèche contre son propre corps. Ne savez-vous pas que votre corps est le temple de l’Esprit saint, qui est en vous et que vous tenez de Dieu ? Vous ne vous appartenez pas, car vous avez été rachetés très cher : glorifiez donc Dieu dans votre corps !
Evangile dominical (n. trad.) : Luc 15, 11-32.
En ce temps-là, Jésus dit la parabole suivante. Un père avait deux fils et le plus jeune lui dit : « Père, donne-moi la part qui me revient de notre fortune. » Et le père partagea les ressources entre eux. Peu de jours après, le plus jeune fils, ayant tout rassemblé, partit pour un pays lointain et, là, il dissipa sa fortune, menant une vie de perdition. Lorsqu’il eut tout dépensé, une cruelle famine toucha ce pays et il commença à être dans le dénuement. Il alla donc s’engager auprès d’un des habitants de ce pays qui l’envoya garder les porcs dans ses champs. Il aurait bien voulu se remplir le ventre des caroubes que mangeaient les porcs, et personne ne lui en donnait. Entrant en lui-même, il dit : « Tant de salariés de mon père ont du pain en abondance et moi, ici, je meurs de faim ! Je vais me lever, j’irai vers mon père et je lui dirai : ‘ Père, j’ai péché contre le ciel et devant toi ; je ne suis plus digne d’être appelé ton fils ; traite-moi comme un de tes salariés.’ » Il se leva et alla vers son père. Comme il était encore loin, son père le vit et fut saisi de miséricorde ; il courut se jeter au cou de son fils et l’embrassa tendrement. Le fils lui dit : « Père, j’ai péché contre le ciel et devant toi, je ne suis plus digne d’être appelé ton fils. » Mais le père dit à ses esclaves : « Vite, apportez le vêtement le plus beau, et revêtez-l’en ; mettez-lui un anneau à la main et des chaussures aux pieds ! Amenez le veau gras, tuez-le, mangeons et réjouissons-nous ! Mon fils que voici était mort, et il est vivant ; il était perdu et il est retrouvé !» Et ils se mirent à se réjouir. Son fils aîné était aux champs : comme il approchait de la maison, il entendit jouer des danses ; il appela un des serviteurs et lui demanda ce qui se passait. Celui-ci lui dit : « Ton frère est là, et ton père a tué le veau gras parce qu’il l’a recouvré en bonne santé. » Le fils aîné se mit en colère et ne voulait pas entrer. Mais, son père sortit pour l’en prier. Il répondit à son père : « Voilà tant d’années que je te sers comme un esclave sans jamais transgresser un seul de tes commandements, et tu ne m’as jamais donné un chevreau pour me réjouir avec mes amis ; et quand ton fils que voilà revient, après avoir dévoré tes ressources avec des débauchées, tu tues pour lui le veau gras ! » Son père lui dit : « Mon enfant, tu es toujours avec moi et tout ce qui est à moi est à toi, mais il fallait se réjouir et rendre grâce, car ton frère que voici était mort et il est vivant ; il était perdu et il est retrouvé ! »
Catéchèse. Ep. : état consacré (corps et âme) des baptisés. Ev., le fils « débauché » (aswtos) : a) typologie des relations familiales (adolescents…) ; se réconcilier avec les anciens (parents, ancêtres : d’où la prière pour les défunts pendant le Carême) ; b) la passion de jalousie (le fils aîné) : par elle Satan pervertit le bien. S’exercer à rendre grâce pour autrui, à s’associer au bonheur des autres ; c) type du repentir : conversion (du besoin de plaisir), retour, restauration de la relation inter personnelle avec le Père (sa dégradation entraîne la maladie et la mort) ; le Christ, Fils unique de Dieu, rend à l’humain la capacité d’être fils du Père – thérapeutique et guérison de l’âme et du corps en Carême.
(Père Marc-Antoine Costa de Beauregard)