2e dimanche du Carême - mémoire de saint Grégoire Palamas
Tropaire dominical, t. 6 : Devant ton sépulcre,+ les puissances des cieux autant que les soldats,/ furent frappées d’effroi.// Marie-Madeleine se tenait près du tombeau/ et cherchait ton corps immaculé.// Mais Tu brisas l’enfer sans te laisser vaincre par lui ;+ Tu rencontras la Vierge et nous donnas la vie:/ Ressuscité d’entre les morts, Seigneur, gloire à toi !//
Epître : Hébreux 1, 10-2, 3
« Dans le principe, Seigneur, Tu as fondé la terre, et les cieux sont l’œuvre de tes mains. Ils périront, mais Toi, Tu demeures. Tous, ils vieilliront comme un vêtement et, comme on fait d’un vêtement, Tu les enrouleras ; tel un manteau, ils seront changés ; mais Toi, Tu restes le même, et tes années ne passeront point. » Et auquel des anges Dieu a-t-Il jamais dit : « Siège à ma droite, jusqu’à ce que Je fasse de tes ennemis l’escabeau de tes pieds » ? Les anges ne sont-ils pas tous des esprits officiants, envoyés en service pour ceux qui doivent hériter le salut ? C’est pourquoi nous devons porter une plus grande attention aux enseignements que nous avons entendus, de peur d’être entraînés à la dérive. Car, si la parole annoncée par les anges a un effet, et si toute transgression et désobéissance a reçu une juste rétribution, comment nous-mêmes échapperons-nous en négligeant pareil salut qui, annoncé tout d’abord par le Seigneur, nous a été confirmé par ceux qui l’ont entendu ?
Évangile : Marc 2, 1-12 (le paralytique)
En ce temps-là, Jésus rentra à Capharnaüm quelques jours après la guérison d’un lépreux. On apprit qu’Il était chez lui, et l’on s’y rassembla en si grand nombre qu’il n’y avait plus de place, même devant la porte ; et Jésus leur disait la Parole. On vint lui amener un paralytique porté par quatre hommes ; comme ceux-ci ne pouvaient pas le lui présenter à cause de la foule, ils découvrirent le toit au-dessus de l’endroit où se trouvait Jésus, firent une ouverture et descendirent le grabat où gisait le paralytique. Voyant leur foi, Jésus dit au paralytique : « Mon fils, tes péchés te sont remis. » Or il y avait là, assis, quelques scribes, et ils pensaient en leur cœur : « Comment celui-là parle-t-il ainsi ? Il blasphème ! Qui a le pouvoir de remettre les péchés, si ce n’est Dieu ? » Connaissant aussitôt en Esprit ce qu’ils disaient en eux-mêmes, Jésus leur dit : « Pourquoi une telle pensée dans vos coeurs ? Qu’est-ce qui est le plus facile, dire au paralytique « tes péchés te sont remis » ou dire « lève-toi et marche » ? Afin que vous sachiez que le Fils de l’Homme a le pouvoir sur terre de remettre les péchés, Je te le dis, dit-Il au paralytique : Lève-toi, prends ton grabat et rentre chez toi ! » Celui-ci se leva et, aussitôt, prenant son grabat, il sortit devant tout le monde, si bien que tous étaient stupéfaits, louaient Dieu et disaient : « Jamais nous n’avons vu quelque chose de semblable ! »
Catéchèse/homélie : 1) un seul pouvoir divin : le miracle du pardon, de la guérison et de la résurrection. Le Christ se manifeste comme Dieu et exerce, dans l’Eglise et à la tête de son corps, la même puissance divine. Il pardonne, par le ministère des évêques et des prêtres avec le peuple. Si « je » pardonne, c’est le Christ en moi, et non pas moi, qui pardonne. 2) le ministère pastoral (2ème év.) est celui du Christ lui-même. Les évêques et les prêtres n’agissent pas à sa place : Il est toujours invisiblement présent et actif par le Saint Esprit dans les membres de son corps. Le sacrifice de soi par amour pour la volonté du Père, et pour les humains, en premier lieu les frères que sont les baptisés, active cette grâce.
(Père Marc-Antoine Costa de Beauregard)