Dimanche de Pâques (1)
Tropaire: Le Christ est ressuscité des morts, par la mort Il a vaincu la mort ; à ceux qui sont dans les tombeaux Il a donné la vie.
Epître : Actes de apôtres, 1, 1-8 : Mon premier livre, Théophile, je l’ai consacré à tout ce que Jésus s’est mis à faire et à enseigner jusqu’au jour où, dans l’Esprit saint, ayant donné ses instructions aux apôtres qu’Il avait choisis, Il fut enlevé au ciel. C’est à eux qu’après sa passion Il s’est montré vivant : Il leur en donna mainte preuve pendant quarante jours, leur apparaissant et leur parlant du royaume de Dieu. Au cours d’un repas qu’Il prenait avec eux, Il leur enjoignit de ne pas quitter Jérusalem, mais d’y attendre ce que le Père avait promis, « ce que, dit-Il, vous m’avez entendu vous dire : Jean a baptisé dans l’eau, mais vous, c’est dans l’Esprit Saint que vous serez baptisés, sous peu de jours. » Etant donc réunis, ils lui demandaient : « Seigneur, est-ce maintenant que Tu vas rétablir le royaume d’Israël ? » Il leur répondit : « Ce n’est pas à vous de connaître les temps et les moments que le Père a fixés, en son pouvoir souverain. Mais vous allez recevoir une force, par la descente sur vous de l’Esprit Saint, et vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée et la Samarie, jusqu’aux extrémités de la terre ».
Évangile : Jean 1, 1-17 (n. trad.)
Dans le principe est le Verbe, et le Verbe est vers Dieu, et le Verbe est Dieu. Lui, Il est dans le principe vers Dieu. Tout par lui est advenu, et sans lui rien de ce qui est n’est advenu. En lui est la vie et la vie est la lumière des humains. Et la lumière se manifeste dans la ténèbre ; et la ténèbre ne l’a pas comprise. Advint un être humain, envoyé d’auprès de Dieu ; son nom : Jean. Celui-ci vint pour le témoignage, pour témoigner au sujet de la lumière, afin que tous aient confiance par lui. Il n’était pas lui-même la lumière, mais il avait à témoigner au sujet de la Lumière. Le Verbe est la lumière véritable, qui illumine tout être humain, venant dans le monde. Il est dans le monde, et le monde par lui est advenu, et le monde ne le connaît pas. Il est venu chez lui, et les siens ne l’ont pas accueilli. Mais tous ceux qui l’ont reçu, Il leur a donné la liberté de devenir enfants de Dieu, à eux qui ont confiance en son Nom, qui ont été engendrés, non du sang ou d’un vouloir de chair, ou d’un vouloir d’homme, mais de Dieu. Et le Verbe est devenu chair et Il a dressé sa tente parmi nous, et nous avons contemplé sa gloire, gloire de Fils unique du Père, comblé de grâce et de vérité. Jean témoigne à son sujet et s’écrie en disant : « C’est Lui dont j’ai dit : Il s’avance devant moi, Il est advenu avant moi, car Il est avant moi ! » Car de sa plénitude, tous nous avons reçu, et grâce pour grâce. C’est que la loi a été donnée par l’intermédiaire de Moïse, la grâce et la vérité sont advenues par l’intermédiaire de Jésus Christ.
Catéchèse. La Résurrection : 1) un fait : structure de l’histoire dans ses dimensions chronologique (facile à dater) et cosmique ; 2) révélation de la personne divine : « Je suis la Résurrection » (Jean, 11, 25) ; le Christ, non un « fondateur de religion », mais le Ressuscité et Celui qui est la vie et la donne ; 3) « théophanie » : manifestation de la divinité ; 4) norme de la foi : « si le Christ n’est pas ressuscité,votre foi est vaine » (1 Corinthiens, 15, 14) ; 5) avenir des défunts : « ton frère ressuscitera » (Jean, 11, 23) ; connaissance de l’après-mort ; 6) trépas = repos (« dormition ») ; la « mort » - le péché sépare de Dieu – est détruite par la Vie ; l’angoisse païenne devant la mort n’a plus lieu ; 7) l’existence est reçue du Christ comme vie pour la résurrection ; tout s’organise selon cette perspective ; ceux qui ne croient pas vivent pour la mort, leur seule certitude ; 8) croire au Ressuscité et à la Résurrection modifie totalement l’optique humaine. La joie atteste la foi.
(Père Marc-Antoine Costa de Beauregard)