2e dimanche après la Pentecôte - Mémoire des saints locaux
Tropaire de la Résurrection en ton 1 : Malgré les scellés posés sur le tombeau et les soldats gardant ton corps immaculé, Tu es ressuscité le troisième jour, donnant la vie au monde, Dieu sauveur ; et du haut des cieux les anges te chantèrent : « Gloire à ta Résurrection, ô Christ, gloire à ta royauté, gloire à ton œuvre de salut, Seigneur, Ami des hommes ! »
Epître dominical: Romains 2, 10-16
Évangile dominical: Matthieu 4, 18-23
Frères, gloire, honneur et paix pour toute personne qui fait le bien, pour le Juif d’abord, ensuite pour le Grec. Car les considérations de personnes n’existent par auprès de Dieu. En effet, quiconque aura péché sous la loi, par la loi sera jugé. Ce ne sont pas les auditeurs de la loi qui seront justes devant Dieu, mais les observateurs de la loi qui seront justifiés. Car si les païens, qui n’ont pas la loi de Moïse, en accomplissent par nature les prescriptions, cela veut dire que, sans la posséder, ils l’incarnent pour eux-mêmes, eux qui montrent la réalité de cette loi inscrite en leur cœur, comme il résulte du témoignage de leur conscience, ainsi que des jugements de blâme ou d’éloge qui s’affrontent en eux tour à tour. C’est ce qui apparaîtra au jour où, selon l’Evangile que je vous annonce, Dieu jugera tous les secrets des êtres humains, par le Christ Jésus.
Évangile dominical: Matthieu 4, 18-23
En ce temps-là, comme Il marchait le long de la mer de Galilée, Jésus vit deux frères, Simon, appelé Pierre, et André son frère, qui jetaient leurs filets dans la mer, car ils étaient pêcheurs. Il leur dit : « Venez à ma suite et Je vous ferai pêcheurs d’humains ». Ils abandonnèrent aussitôt leurs filets, et suivirent Jésus. Comme Il continuait à avancer, Jésus vit deux autres frères, Jacques fils de Zébédée et Jean son frère, dans leur barque avec Zébédée leur père, en train d’arranger leurs filets. Il les appela ; laissant aussitôt leur barque et leur père, ils suivirent Jésus. Puis, Jésus parcourait toute la Galilée, enseignait dans leurs synagogues, Il proclamait l’Evangile, la bonne Nouvelle du Royaume, et guérissait toute maladie et toute infirmité dans le peuple.
Catéchèse : le 2ème dimanche après la Pentecôte, on fait mémoire des saints locaux (pour nous ceux de Roumanie et ceux de France), après avoir prié tous les saints le dimanche précédent.
L’Eglise « locale » est fondée sur la foi et le témoignage (« martyre ») des saints par qui le Seigneur a consacré une terre donnée. Leurs reliques sanctifient notre sol ; leur exemple et leur prière vivifient la foi véritable, que nous confessons et que nous vivons dans leur sillage. Les associer, avec la Mère de Dieu, protectrice de nos peuples croyants, dans notre prière au Christ, contribue à la guérison, à la conversion toujours renouvelée, et au salut de notre patrie.
Dans la communion des saints, se construit l’Eglise du lieu, avec nos évêques, nos prêtres et notre peuple chrétien, pour faire face en chrétiens aux enjeux de notre temps (redécouverte inspirée de la tradition, réponse aux grandes questions éthiques qui sont de tous les temps, témoignage de la Résurrection auprès des incroyants, participation en citoyens libres à la croissance de toute semence de vrai, de bien et de beau).
Les saints Pères d’autrefois furent les prophètes de leur époque, les pères spirituels de leur peuple, et les conseillers des chefs civils. Ils annonçaient la justice du Royaume, libéraient les captifs, soulageaient les démunis et guérissaient les malades. Souvent ils opéraient de grandes synthèses théologiques pour baptiser les intuitions philosophiques et scientifiques de leurs contemporains. Ils témoignaient, jusqu’au sang, de la révélation divine. Ils étaient utiles au monde dans la perspective du Salut.
Notre mission sainte est aujourd’hui la même : témoignage des saints dans la société contemporaine, à partir du Corps du Christ sacramentellement présent dans son monde. Ceux-là même qui partaient au désert œuvraient dans le jeûne et la prière pour le salut de tous par leur propre conversion. Nous de même, sommes chrétiens pour les autres.
L’Eglise locale est d’abord la réalité sacramentelle du peuple de Dieu – les « saints » visibles et invisibles - enraciné dans l’histoire et sur un territoire délimité ; elle recevra ensuite, en temps donné, la forme canonique correspondant à ce réel, pour le bien des pays respectifs d’où nous venons et dans lesquels nous vivons tous les jours.
La mémoire et la fête de ce dimanche comportent ainsi un message et un projet pour notre Eglise et pour notre patrie. Et en chaque pays d’Europe et des autres continents, l’ordre liturgique initie en ce jour à la même responsabilité royale, sacerdotale et prophétique.
(Père Marc-Antoine Costa de Beauregard)
L’Eglise « locale » est fondée sur la foi et le témoignage (« martyre ») des saints par qui le Seigneur a consacré une terre donnée. Leurs reliques sanctifient notre sol ; leur exemple et leur prière vivifient la foi véritable, que nous confessons et que nous vivons dans leur sillage. Les associer, avec la Mère de Dieu, protectrice de nos peuples croyants, dans notre prière au Christ, contribue à la guérison, à la conversion toujours renouvelée, et au salut de notre patrie.
Dans la communion des saints, se construit l’Eglise du lieu, avec nos évêques, nos prêtres et notre peuple chrétien, pour faire face en chrétiens aux enjeux de notre temps (redécouverte inspirée de la tradition, réponse aux grandes questions éthiques qui sont de tous les temps, témoignage de la Résurrection auprès des incroyants, participation en citoyens libres à la croissance de toute semence de vrai, de bien et de beau).
Les saints Pères d’autrefois furent les prophètes de leur époque, les pères spirituels de leur peuple, et les conseillers des chefs civils. Ils annonçaient la justice du Royaume, libéraient les captifs, soulageaient les démunis et guérissaient les malades. Souvent ils opéraient de grandes synthèses théologiques pour baptiser les intuitions philosophiques et scientifiques de leurs contemporains. Ils témoignaient, jusqu’au sang, de la révélation divine. Ils étaient utiles au monde dans la perspective du Salut.
Notre mission sainte est aujourd’hui la même : témoignage des saints dans la société contemporaine, à partir du Corps du Christ sacramentellement présent dans son monde. Ceux-là même qui partaient au désert œuvraient dans le jeûne et la prière pour le salut de tous par leur propre conversion. Nous de même, sommes chrétiens pour les autres.
L’Eglise locale est d’abord la réalité sacramentelle du peuple de Dieu – les « saints » visibles et invisibles - enraciné dans l’histoire et sur un territoire délimité ; elle recevra ensuite, en temps donné, la forme canonique correspondant à ce réel, pour le bien des pays respectifs d’où nous venons et dans lesquels nous vivons tous les jours.
La mémoire et la fête de ce dimanche comportent ainsi un message et un projet pour notre Eglise et pour notre patrie. Et en chaque pays d’Europe et des autres continents, l’ordre liturgique initie en ce jour à la même responsabilité royale, sacerdotale et prophétique.