Né le 11 septembre 1914 au village Kucanci, district de Donji Miholjac (Empire austro-hongrois alors, Croatie aujourd’hui) dans une famille paysanne. Il a terminé son lycée à Belgrade, le séminaire de 6 années d’études à Sarajevo, la Faculté théologique à Belgrade. Resté orphelin très tôt – son père est allé travailler aux États-Unis, où il a contracté la tuberculose et il est rentré « pour mourir chez lui » alors que le garçonnet avait trois ans ; le même sort a rapidement suivi sa mère. C’est sa tante qui l’a élevé. Ayant compris que l’enfant était fragile, elle lui a épargné les travaux agricoles, lui permettant ainsi de suivre la scolarité. Même si le petit Gojko penchait « pour les matières où il ne devait pas trop travailler sa mémoire, comme les mathématiques et la physique », même si en catéchisme il obtenait 2 sur 5, l’influence de la famille a été prépondérante et il a choisi le séminaire. Après la scolarité à Tuzla (de 1925 à 1929) et le séminaire à Sarajevo (de 1930 à 1936), il est arrivé à Belgrade pour s’inscrire à la Faculté théologique.
Parallèlement, il a terminé son lycée en candidat libre afin de pouvoir s’inscrire à la Faculté de médecine. Il a terminé la Faculté théologique, alors qu’il était en 2e année de la Faculté de médecine et que la Seconde guerre mondiale éclatait. Pour subvenir à ses besoins, il a travaillé sur les chantiers de Belgrade, ce qui lui convenait peu, vu sa santé fragile. Invité par son ami d’école, Elisée Popovic, il part pour les monastères d’Ovcar et Kablar, où il a passé les années de guerre et où il a commencé sa vie monacale.
Il est d'abord allé au monastère de la Sainte Trinité à Ovcar, puis il a enseigné le catéchisme aux enfants des réfugiés à la ville thermale de Banja Koviljaca. Il tombe malade alors des « poumons » et les médecins croyaient qu’il s’agissait de la tuberculose et ne lui donnait que trois mois à vivre. Il a passé un certain temps au monastère Vujan où il a guéri et en signe de reconnaissance il a fait une croix en bas-relief qu’il a offert au monastère. Il a pris l’habit de moine dans le monastère de l’Annonciation en 1946 et fut ordonné archidiacre. De 1949 au 1955, il était au monastère Raca. Il a été enseignant remplaçant au Séminaire Saints Cyrille et Méthode à Prizren pendant l’année scolaire 1950/51. Il devient hiéromoine en 1954, puis protosyncelle ensuite archimandrite en 1957. Il a également étudié à la faculté d’Athènes de 1955 à 1957. Il est élu évêque de Ras et Prizren le 29 mai 1957. Il est consacré le 21 septembre 1957 dans la cathédrale de Belgrade par le patriarche serbe Vikentije. L’intronisation a eu lieu le 13 octobre 1957 dans la cathédrale de Prizren.
Dans l’évêché de Pec et Prizren, il s’est investi dans la construction de nouvelles églises, dans la rénovation des églises vétustes et délabrées, ainsi que dans la constitution de nouveau corps de prêtres et de moines. Il s’est occupé du séminaire de Prizren où il a dispensé ponctuellement des cours de chant liturgique ainsi que des cours de langue slavone liturgique. Il a beaucoup voyagé et a officié partout dans son éparchie. L’exode des Serbes du Kosovo a entraîné l’installation provisoire du Séminaire Saints Cyrille et Méthode à Nis, ainsi que le déménagement du siège de l’éparchie de Ras et Prizren de Pec au monastère Gracanica.
En qualité d’évêque de Ras et Prizren, il a témoigné des souffrances du peuple serbe du Kosovo et de Métochie aux Nations Unies devant de nombreux hommes d’État.
Il n'a pas négligé pour autant son travail de chercheur. Il publie une monographie sur le monastère Devic : Devic, monastère Saint Joanikije (en 1989, réédité en 1997). Dans le périodique Glasnik Srpske pravoslavne crkve, depuis 1972 il publie les études liturgiques sous forme de questions-réponses, qui ont donné naissance à l’ouvrage Pour nous rendre plus claires les questions de notre foi en 3 volumes (1998). Il présente l’édition complétée de Srbljak (Vies et offices des saints serbes), édité en 1986 par le Synode de l’Église orthodoxe serbe. Suit l’édition de Hristianskije prazniki, ("Les fêtes chrétiennes") du grand liturgiste russe Skabalanovich. Il est auteur de nombreuses éditions liturgiques éditées par le Saint Synode de l’Eglise orthodoxe serbe.
Le patriarche Paul a été pendant de longues années le président de la commission du Saint Synode pour la traduction des saintes Ecritures du Nouveau Testament, dont la première traduction, officiellement approuvée par l’Église, a été publié en 1984, et l’édition corrigée de cette traduction en 1990. Aussi, était-il président de la commission liturgique auprès du Saint Synode qui a préparé et imprimé le livre des offices en langue serbe.
Depuis qu’il est patriarche, plusieurs éparchies ont été fondées ou restaurées. Le Séminaire de Cetinje a été restaurée en 1992. L’Académie spirituelle de Saint Basile d’Ostrog est ouverte en 1994 à Srbinje (Foca). C'est également le cas pour le Séminaire de Kragujevac en 1997, en tant que section du Séminaire de Saint Sava de Belgrade.
Du son vivant, en 1993 fut fondée l’Académie de l’Église serbe pour l’art et la conservation, déclinant plusieurs sections (écriture des icônes, fresques, conservation). En 2002 l’enseignement de catéchisme est rétabli dans les écoles, et la Faculté théologique réintègre l’Université de Belgrade dont elle avait été évincée par le pouvoir communiste en 1952.
Compte tenu des mérites de patriarche Paul dans le domaine de recherches théologiques, la Faculté théologique de l’Église orthodoxe serbe de Belgrade lui attribue en 1988 le titre de docteur honoris causa ès théologie.
Il devint patriarche en 1990, succédant au patriarche Germain comme 44ème chef spirituel de l’Église orthodoxe serbe. Par sa vie et ses prédications, il a été très aimé et respecté par le peuple chrétien.
Il est d'abord allé au monastère de la Sainte Trinité à Ovcar, puis il a enseigné le catéchisme aux enfants des réfugiés à la ville thermale de Banja Koviljaca. Il tombe malade alors des « poumons » et les médecins croyaient qu’il s’agissait de la tuberculose et ne lui donnait que trois mois à vivre. Il a passé un certain temps au monastère Vujan où il a guéri et en signe de reconnaissance il a fait une croix en bas-relief qu’il a offert au monastère. Il a pris l’habit de moine dans le monastère de l’Annonciation en 1946 et fut ordonné archidiacre. De 1949 au 1955, il était au monastère Raca. Il a été enseignant remplaçant au Séminaire Saints Cyrille et Méthode à Prizren pendant l’année scolaire 1950/51. Il devient hiéromoine en 1954, puis protosyncelle ensuite archimandrite en 1957. Il a également étudié à la faculté d’Athènes de 1955 à 1957. Il est élu évêque de Ras et Prizren le 29 mai 1957. Il est consacré le 21 septembre 1957 dans la cathédrale de Belgrade par le patriarche serbe Vikentije. L’intronisation a eu lieu le 13 octobre 1957 dans la cathédrale de Prizren.
Dans l’évêché de Pec et Prizren, il s’est investi dans la construction de nouvelles églises, dans la rénovation des églises vétustes et délabrées, ainsi que dans la constitution de nouveau corps de prêtres et de moines. Il s’est occupé du séminaire de Prizren où il a dispensé ponctuellement des cours de chant liturgique ainsi que des cours de langue slavone liturgique. Il a beaucoup voyagé et a officié partout dans son éparchie. L’exode des Serbes du Kosovo a entraîné l’installation provisoire du Séminaire Saints Cyrille et Méthode à Nis, ainsi que le déménagement du siège de l’éparchie de Ras et Prizren de Pec au monastère Gracanica.
Il n'a pas négligé pour autant son travail de chercheur. Il publie une monographie sur le monastère Devic : Devic, monastère Saint Joanikije (en 1989, réédité en 1997). Dans le périodique Glasnik Srpske pravoslavne crkve, depuis 1972 il publie les études liturgiques sous forme de questions-réponses, qui ont donné naissance à l’ouvrage Pour nous rendre plus claires les questions de notre foi en 3 volumes (1998). Il présente l’édition complétée de Srbljak (Vies et offices des saints serbes), édité en 1986 par le Synode de l’Église orthodoxe serbe. Suit l’édition de Hristianskije prazniki, ("Les fêtes chrétiennes") du grand liturgiste russe Skabalanovich. Il est auteur de nombreuses éditions liturgiques éditées par le Saint Synode de l’Eglise orthodoxe serbe.
Depuis qu’il est patriarche, plusieurs éparchies ont été fondées ou restaurées. Le Séminaire de Cetinje a été restaurée en 1992. L’Académie spirituelle de Saint Basile d’Ostrog est ouverte en 1994 à Srbinje (Foca). C'est également le cas pour le Séminaire de Kragujevac en 1997, en tant que section du Séminaire de Saint Sava de Belgrade.
Du son vivant, en 1993 fut fondée l’Académie de l’Église serbe pour l’art et la conservation, déclinant plusieurs sections (écriture des icônes, fresques, conservation). En 2002 l’enseignement de catéchisme est rétabli dans les écoles, et la Faculté théologique réintègre l’Université de Belgrade dont elle avait été évincée par le pouvoir communiste en 1952.
Compte tenu des mérites de patriarche Paul dans le domaine de recherches théologiques, la Faculté théologique de l’Église orthodoxe serbe de Belgrade lui attribue en 1988 le titre de docteur honoris causa ès théologie.
Les éditions l’Âge d’homme ont publié en français un recueil de ses articles intitulé : Dieu voit tout – l’Eglise orthodoxe face au conflit yougoslave.
Source : L'Eglise orthodoxe serbe (traduit en français par Tatiana Bonneville) Dernière photographie: le patriarche Paul avec les pères Nicolas Cernokrak et Jivko Panev, de l'Institut Saint-Serge, le 14 septembre 2009.