Le 7 décembre, à l'Université de Prešov, en Slovaquie, le métropolite Hilarion de Volokolamsk, a prononcé un discours (traduction française) intitulé "réponse chrétienne aux défis du relativisme totalitaire". Il y observe: "La philosophie des temps modernes, qui brandissait l’étendard de la foi en la raison et du rejet de la religion, a posé les fondements d’une nouvelle conception de la liberté humaine. Cette dernière était envisagée uniquement dans sa dimension profane, entièrement détachée de la responsabilité morale de l’individu dans la réalisation de sa liberté." Cela a conduit à la situation suivante: "Le septiscisme, le nihilisme, la dépression intellectuelle et matérielle sont désormais les attributs obligés des intellectuels occidentaux de notre époque. Le relativisme éthique (du latin relativus) fait partie intégrante de l’espace idéologique postmoderniste. Il affirme la relativité des valeurs morales, la variabilité des normes de conduite, leur étroite dépendance par rapport aux fluctuations d’un monde en mouvement et des circonstances de la vie." La discrimination envers les chrétiens est la conséquence de cette manière de penser. Il cite plusieurs illustrations concernant la violation de la liberté de conscience, la violation de la liberté d'expression, la violation des droits collectifs des libertés de religion,la violation des droits des parents à l'éducation et à la formation de leurs enfants conformément à leurs convictions. Il mentionne aussi la lutte contre les symboles religieux (comme l'affaire Lautsi en Italie). Il conclue en affirmant: "L’Europe qui rejette le Christ n’a pas d’avenir, au moins parce que toute civilisation dépourvue de base morale sûre, va à sa perte. C’est de ce fondement dont témoigne jour et nuit la sainte Église."
Source: Patriarcat de Moscou