Le 27 février, le patriarche Daniel de Roumanie, après avoir lu le Grand canon de saint André de Crète en la cathédrale patriarcale de Bucarest, a prononcé l’homélie suivante :
« Ce canon riche et beau constitue en même temps une méditation biblique et une prière de pénitence. Le canon de saint André de Crète est un dialogue de l’homme pécheur avec sa propre conscience éclairée par la lecture de la sainte Écriture. L’âme qui se repent pleure car elle n’a pas suivi l’exemple radieux des justes vertueux, mais l’esclavage des passions, présent chez de nombreux pécheurs qui ne se sont pas repentis, tandis que d’autres se sont sauvés uniquement pour avoir fait pénitence. La prière du publicain « Dieu, aie pitié de moi pécheur » devient, dans le canon de saint André de Crète, le rythme et le souffle du repentir dans le verset insistant : « Aie pitié de moi, aie pitié de moi ! » « Le Grand canon est chanté dans l’Église au début du Carême, pour montrer que tout le monde a besoin de repentir (…) Baptisés au nom de la sainte Trinité, les chrétiens renouvellent le sacrement du baptême par les larmes du repentir. Ils meurent au péché et ressuscitent spirituellement pour le Christ. Le témoignage de la foi droite par la doxologie est intimement liée à la redécouverte de la vie droite par le repentir. La miséricorde de la sainte Trinité, Une en essence, vivifiante et indivisible est le fondement et la puissance qui aide les portes du repentir à devenir les portes du Royaume des cieux dans les cœurs de ceux qui veulent le salut et la vie éternelle.
Source et photographie : Basilica.ro