Rappelons que le concile de Sainte-Sophie qui s’est tenu en 879-880, a interdit tout changement dans le Credo et toute extension ou « innovation » dans la primauté d’honneur reconnue au pape de l’ancienne Rome par les conciles oecuméniques. Bien que ledit concile se qualifie lui-même « concile saint et œcuménique » (canon 2), qu’il ait été reconnu comme tel par saint Marc d’Éphèse, le célèbre canoniste Balsamon et d’autres personnalités ecclésiastiques encore, ce concile n’a jamais été formellement reconnu comme le huitième concile œcuménique par l’Église orthodoxe. On trouvera ICI en français une description dudit concile.
Dans sa lettre, après avoir mentionné qu’en Occident même, jusqu’au XIIème siècle, ce concile était reconnu comme le VIIIème concile œcuménique, le métropolite Séraphim du Pirée demande au patriarche œcuménique de proposer aux Églises autocéphales, lors de la réunion du grand concile panorthodoxe, la mise à l’ordre du jour de la reconnaissance du concile de 879-880 comme « VIIIème concile œcuménique ». « Il est assurément superflu que je mentionne » écrit le métropolite, « à vous qui êtes un théologien averti, que le concile en question fut réellement œcuménique, convoqué par l’empereur tout comme les autres, et que le pape de Rome orthodoxe, Jean VIII, y participa par ses légats et accepta ses décisions ». Pour conclure, le métropolite mentionne que ledit concile a confirmé la validité du VIIème concile œcuménique et les dispositions des IIème et IVème conciles œcuménique relativement à la juridiction des patriarcats de Rome et de Constantinople, et a rejeté le Filioque.
Source : Romfea.gr